Droits de l'homme au Qatar

La situation des droits de l'homme au Qatar est une préoccupation importante de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), bien que des améliorations significatives aient été enregistrées depuis que Sheikh Hamad s'est emparé du pouvoir, au milieu des années 1990. Sous son gouvernement, l'émirat a connu une période de rapide libéralisation et de modernisation, tout en conservant néanmoins son identité islamique. Entre autres choses, le Qatar est connu pour être le premier pays des États arabes du golfe Persique à donner aux femmes le droit de vote.

Cependant, la situation de la très nombreuse population de travailleurs migrants est très préoccupante. Selon Human Rights Watch, en juin 2012, des centaines de milliers de travailleurs migrants, pour la plupart en provenance d'Asie du Sud-Est et employés au Qatar sur des chantiers de construction, courent le risque d'une grave exploitation et de maltraitance, au point que l'on peut parfois parler de travaux forcés[1] ou d'esclavage[2]. Les fortes réactions suscitées dans le monde par les morts sur les chantiers de la Coupe du monde de football de 2022 et la crainte que les conditions de travail sur ces chantiers n'occasionnent la mort de plus de 4 000 travailleurs étrangers avant même le début de la Coupe du monde[2] ont amené le gouvernement du Qatar à promettre une nouvelle législation qui abolirait le système de « parrainage », le kafala, au cœur des problèmes constatés. Le système du kafala est ainsi aboli le 13 décembre 2016, dans le cadre de la réforme du travail la plus importante jamais entreprise à cette date[3].

Pour ce qui est du droit de la nationalité, le Qatar veille particulièrement à ne pas permettre aux travailleurs immigrés d'obtenir la nationalité qatarienne. Les enfants eux-mêmes n'acquièrent pas la nationalité qatarienne lorsqu'ils naissent au Qatar, même si leur mère est elle-même qatarienne. Un statut de « résident permanent » est mis en place en août 2017 pour étendre les droits des étrangers[4]. La peine de mort reste en vigueur, ainsi que les punitions corporelles, notamment la flagellation.

La liberté d'expression a subi une atteinte grave avec la condamnation à la prison à vie du poète qatarien Mohammed al-Ajami du fait des critiques qu'il avait formulées contre le gouvernement du Qatar lors de la Conférence de Doha, en 2012[5]. Une certaine liberté de culte est admise en faveur des travailleurs étrangers et des touristes, à condition que la pratique de leur religion reste discrète et s'abstienne de tout signe extérieur lié à cette religion.

Dans le domaine de la vie privée, la charia interdisant toute relation sexuelle hors mariage, les relations extraconjugales sont interdites, et l'homosexualité peut être punie de mort au Qatar[6].

  1. (en) « Qatar: Migrant Construction Workers Face Abuse », sur Human Rights Watch, (consulté le )
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  3. « Le Qatar abolit son système d'esclavage moderne pour les travailleurs étrangers », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Le Qatar crée un statut de résident permanent pour des non-nationaux » [php], sur Le Figaro, (consulté le )
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